Interpellation des candidat-e-s aux législatives : premières réponses

Publié le par collectif-oin-plaineduvar

 

Miran Patrice miranecolo@yahoo.fr
 May 29 (2 days ago)
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Je milite depuis des années pour la protection des terres agricoles et lorsque en violation de la loi Barnier Domonique Voynet en 1997 et 1998 a autorisé la construction de Nikaia en zone pouvant être atteinte par une crue exceptionnelle nous, les écologistes indépendants avons été les seuls à déposer un recours au TA pour que l'Etat prescrive un PIG définissant le statut de la gestion du domaine public fluvial en vallée du Var. Je ne peux donc qu'êtree défavorable à la disparition des terres agricoles.Cela dit, je ne crois pas plus à la maîtrise foncière exclusive par des opérateurs publics mais à des solutions mixtes mêlant des interventions publiques à des contrats de gestion impliquant tous les propriétaires y compris les privés
  
Cordialement
  
Patrice Miran

 

 

Réponse d’Emmanuelle Gaziello, candidate Front de Gauche Cinquiéme circonscription, des Alpes Maritimes (Nice-Montagnes)

 

1/ et 2/En février 2007 le gouvernement a décidé la création d'une Opération d'Intérêt National (O.I.N.) dans la vallée du Var. Cette opération représentait alors la possibilité d'établir un cadre pour le devenir de ce territoire qui avait pâti au cours des dernières décennies de l'absence totale de politique d'aménagement de la part des décideurs de la droite départementale.

Nous nous saisissions de l'opportunité de la création de l'O.I.N. pour porter dans le public le débat sur le type de développement qui serait mis en œuvre. Nous considérions en effet que les populations concernées devaient être consultées. Pour notre part, opposés aux projets irresponsables d'une droite affairiste, nous considérions que la priorité doit être d'apporter des réponses aux problèmes auxquels se heurtent les populations, en tenant compte des contraintes environnementales.

quelles ont été vos actions depuis son projet de création jusqu'à ce jour ?

Pour le groupe Front de Gauche Ville de Nice et Métropole.

Mon intervention au conseil municipal du 24 dec 2011

La délibération 5.4du dernier conseil Municipal proposait aux élus de Nice le vote d'un protocole de partenariatEtablissement Public d'aménagement -Opération d'Intérêt NationalPlaine du Var/Ville de Nice/ NCA/

Conseil Général/Région engageant 378 millions d'€ de fonds public pour les quinze ans à venir.

« 

Depuis le décret de création du 7 mars 2008, l’Opération d’Intérêt National « Ecovallée Plaine du Var » avance dans la plus grande opacité*. Pourtant, il s’agit sans doute du dernier grand projet d’aménagement des Alpes Maritimes engageant la collectivité et les citoyens sur les 30 prochaines années. L’investissement annoncé est gigantesque : 378 millions d’€ d’argent public pour un « effet levier » privé de 2,5 milliards d’€ privés, Et doit permettre, dites vous le développement de logements, de commerces, d’équipements de loisirs, d’infrastructures de transports, en même temps que vous annoncez 27000 emplois…sur près de 108 hectares, pour cette « première phase », correspondant à la réalisation des 4 opérations d’Aménagement : Grand Arénas-Pôle multimodal, Nice-Méridia, La Baronne-Lingostiére, et Saint Martin du Var. Un centre d’exposition de 80.000m2, un nouveau quartier d’affaires de 370.000m2, un pôle agroalimenataire –déconnecté à jamais du fer, un éco-quartier…

Le fait que la DTA aie qualifié la plaine du var de secteur stratégique pour le développement économique, social et écologique ne vous dispense pourtant pas d’un débat public ?Pas un sou pour le projet agricole, pour organiser les déplacements à l’échelle de la Plaine,pour l’écologie industrielle…

Avec les nombreuses associations et collectifs** qui, dès l'origine du projet, se sont déclarées hostiles au caractère antidémocratique du projet et à ses conséquences désastreuses, nous nous sommes accordés sur la duperie de la concertation proposée [elle sera très brève (du 27 au 29 septembre 2011) et avons rappelé nos demandes antérieures (en novembre 2010 et janvier 2011) d'instauration d'un Débat publicet le refus du déplacement du Marché d'intérêt national (MIN)].

Pour ce qui nous occupe aujourd’hui, la demande préalable à toute intervention est:

  • quel est le résultat des questionnaires et de la mini concertation menée en journée avec les associations ?? A-t-il été rendu compte quelque part de cette mini- consultation ? Combien de citoyens y ont participé ?

  • Pourquoi demandez vous aux élus de voter un protocole engageant la Ville pour des décennies et sur un potentiel constructible de 3 millions de m2, et effectif de 1,286 millions de m2 sans un semblant de respect de l’avis de nos concitoyens ?

  • Combien de jours ont eu les élus de cette assemblée pour consulter et le protocole de partenariat et le projet de territoire soumis au vote de l’EPA il y a deux jours et donc inconsultable avant ??

  • Avez-vous peur perdre la main sur un « jouet », l’EPA-OIN, en apparence démocratique, que vous accélériez à ce point les procédures ??

Aujourd’hui, je vous le dis tout de GO !!

la consultation publique n’est plus facultative !!

1/Si la CNDP a répondu négativement à la saisine des associations en date du 7 decembre dernier, elle a dans la même réponse interpellé (je cite) Madame la Ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement sur l’intérêt d’un tel débat.(je cite, puisque vous en avez oublié volontairement la lecture lundi en Conseil Communautaire)

« Il serait par ailleurs pertinent, dans le cadre du projet de décret en préparation, que les opérations d’intérêt national (Saclay, Plaine du Var) figurent sur la liste des plans et programmes susceptibles de faire l’objet d’un débat public en application des dispositions de l’article L. 121-10 du code de l’environnement. »

Par ailleurs, je vous confirme aujourd’hui que la saisine de la CNDP est obligatoire par le porteur de projet- l’EPA OIN-sur le fondement de l'Article L121-8, complété par le décret conseil d’étatR.121-2 de code de l’environnement.

Qui stipule :

Article L121-8

Modifié par LOI n° 2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 246

I.-La Commission nationale du débat public est saisie de tous les projets d'aménagement ou d'équipement qui, par leur nature, leurs caractéristiques techniques ou leur coût prévisionnel, tel qu'il peut être évalué lors de la phase d'élaboration, répondent à des critères ou excèdent des seuils fixés par décret en Conseil d'Etat.

Or, M. le Maire, M. Tordo, page 14 du présent protocole de partenariat, la ventilation des m2 de SHON fait apparaître plus de 75% des 1 286 025 m2 en équipements, scientifiques- laboratoires-, touristiques, bureaux etc..pour un total qui à terme dépassera les 300 millions d’euros, dont au moins 9 millionspour la seule Ville de Nice. En l’absence donc de débat public et puisque vous ne respectez pas la loi, nous voterons contre le présent protocole de partenariat et nous disposons à alerter la CNDP sur sa non saisine.« 

 

3. Une fois élu député-e-, comment comptez-vous envisager votre action vis-à-vis de l'O.I.N. Plaine du var

Réponse :/

a/Extrait du programme de gouvernement du Front de Gauche :

« Le principe général de responsabilité selon lequel l’État est le garant de l’égalité des citoyens sur l’ensemble du territoire devra être réaffirmé et consolidé (péréquation financière, garantie de l’application des droits, égalité de traitement, etc.). Personne ne sera laissé pour compte. La décentralisation sera organisée en fonction du principe de proximité permettant d’optimiser les décisions publiques dans le sens d’une plus grande satisfaction de l’intérêt général tout en définissant le rôle respectif de l’État et des différents échelons territoriaux en France et en Europe. Elle refusera la mise en concurrence des territoires et s’appuiera sur le développement des coopérations. »

Ainsi, Les objectifs de « métropolisation » chers à la CCI et à la droite départementale se situent dans une optique de compétition entre les territoires, au niveau international, au niveau régional, mais aussi au niveau local. Les financements publics vont être drainés vers les équipements pharaoniques projetés dans la vallée du Var au nom de cette compétition, au détriment du reste du département.

Cette politique ultra-libérale de concurrence entre les territoires, guidée uniquement par les intérêts financiers à court terme du patronat, conduit à drainer les financements publics sur des périmètres finis, pour des activités ciblées (politique de pôles), au détriment du reste des territoires.

b//Mon action immédiate sera

1/d’abroger la création de l’EPA OIN tel qu’ilfonctionne aujourd’hui,

,2/et de créer un véritable organisme démocratique d’aménagement associant tous les maires des communes concernées,l'Etat, les habitants, les élus, les associations, les chercheurs, les créateurs d'entreprises,les associations citoyennes, les syndicats de salariés, la chambre d’agriculture, si nous ne voulons pas que ce projet aboutisse au bétonnage de notre région, profite aux investisseurs et augmente la dette publique.

Ensuite,  la Planification écologique, décidée au Parlement, permettra de préciser les orientations et les investissements publics nécessaires pour enclencher une transition écologique et promouvoir un développement humain durable créateur d’emplois et facteur d’égalité sociale. Elle s’appuiera sur un plan écologique débattu et voté au Parlement, assorti d’une loi de programmation financière.(http://www.pcf.fr/18210)

 

Quelle logique d’aménagement pour la plaine du Var ?

 

1 - Une vision globale de l’aménagement du territoire

 

. La logique d'aménagement qui doit prévaloir doit reposer sur la complémentarité et de solidarité à tous les niveaux.

 

C’et à partir de ces principes que nous menons la réflexion sur ce que nous souhaitons pour la vallée du Var.

 

L’aménagement de la vallée du Var doit correspondre à une vision globale de l’avenir de ce territoire. Cela implique qu’aucun aspect - environnement, population, démographie, services publics, économie, etc…- ne doit être laissé de côté. Cela implique également d’envisager les articulations avec le reste du département, et pas seulement avec la Métropole.

 

Nous considérons donc que définir les équipements qui seront implantés dans la vallée du Var avant même d’avoir arrêté un schéma d’aménagement global, qui prenne en compte l’ensemble des contraintes environnementales et démographiques, est irresponsable. Une telle attitude témoigne d’une volonté, non pas de rompre avec les « pratiques de l’action publique antérieure », mais au contraire de poursuivre ces pratiques en les aggravant. Cela ne nous étonne pas car nous doutons de la capacité de la droite départementale à changer de méthode : la D.T.A. estimait en 1999 que le scénario de développement du département était inacceptable. Quels changements depuis ? Quelles actions ont été menées pour faire cesser les occupations des sols contraires aux documents d'urbanise ?

 

Dans ce contexte, nous attendons de l’Etat qu’il fasse appliquer, au travers d’une « O.I.N »., les prescriptions du code de l’urbanisme, avec pour référence, au minimum, la Directive Territoriale d’Aménagement des Alpes-Maritimes.

 

 

2 - Un aménagement au service des habitants

 

La population de la vallée du Var est la première à subir l’incurie actuelle en matière d’aménagement. Sur ce territoire, comme dans le reste du département, des retards considérables ont été pris en matière d’équipements structurants et de services publics. Le premier objectif d’aménagement doit concerner le rattrapage de ces retards : transports collectifs, logement social, éducation, santé, équipements sportifs et culturels, élimination des déchets, énergie…

 

Avec ce même objectif, le centre de tri postal, actuellement implanté sur la zone de l'aéroport, doit être maintenu dans la vallée du Var. Sa disparition constituerait en effet un grave préjudice pour les habitants du département, mais aussi pour l'économie locale.

 

 

3 - Démographie et logement : la Directive Territoriale d'Aménagement des Alpes-Maritimes doit être respectée

 

Le périmètre de l’O.I.N. concerne aujourd’hui environ 110 000 habitants.

 

La D.T.A. préconise un taux annuel de croissance démographique 0,6 %, correspondant à « la maîtrise d’une croissance modérée qui a été évaluée en termes de démographie, d’emplois et de logements afin de mieux cerner, notamment, les besoins en équipements de la population ». Une prévision parue dans la presse locale le 22 mai 2008, projette 15 à 30 000 logements supplémentaires dans la vallée du Var dans 15 ans. Cela correspond à une augmentation de la population de 40 000 à 80 000 habitants, soit un taux de croissance annuelle de 2,4 à 4,8 % par an.

 

Envisager une telle croissance démographique nous paraît inacceptable, parce qu’incompatible d’une part avec les possibilités de répondre en termes de services à la population, d'autre part avec un objectif d’un développement maîtrisé et durable.

 

Pour faire face à une telle progression de population, il faudrait anticiper les équipements publics : une vingtaine d’écoles élémentaires, plusieurs lycées, plusieurs collèges, agrandir les structures hospitalières déjà saturées, prévoir les crèches publiques, l’accueil public des personnes âgées, les transports collectifs, anticiper les besoins en eau potable, en énergie, en élimination des déchets…

 

En termes de démographie, toutes les pistes permettant de respecter les préconisations de la D.T.A. doivent être explorées. Par ailleurs, les programmes immobiliers doivent tenir compte de la loi SRU. Ainsi, une proportion de 20 % de logements sociaux dans les nouveaux programmes serait insuffisante car elle ne permettrait pas de rattraper les retards. Enfin, un plan de rattrapage des équipements collectifs doit être élaboré en même temps que l’anticipation des besoins à venir.

3 - Un développement économique à diversifier

La croissance démographique importante de la Côte d’Azur n’est pas inéluctable. Elle résulte des choix de type de développement économique : un secteur tertiaire surreprésenté, générant des emplois en majorité exogènes. Le type de développement qui est proposé au travers de l’O.I.N. correspond à une accélération de ce scénario.

Des projets nouveaux s’ajoutent au centre d’affaires de l’Arenas (10 hectares), à Nice la Plaine (28 hectares) et à Nice-Méridia (22 hectares tournés vers les hautes technologies). Tous axés essentiellement sur le secteur tertiaire, ils ne répondent pas à la D.T.A. qui recommandait de« diversifier et dynamiser toutes les branches de l’économie » à partir du constat de la fragilité économique de Sophia-Antipolis et du département.

Résorber l’emploi précaire et le chômage, limiter la croissance démographique, sont des objectifs qui nécessitent de diversifier l’acitvité économique avec le souci d’utiliser l’ensemble des compétences locales actuelles du département.

 

L’Agriculture

 

Il restait 5000 hectares au moment de l’élaboration de la D.T.A. (1999). La D.T.A. a identifié cartographiquement des pôles de production agricole à préserver qui représenteraient en tout environ 350 hectares en vallée et 500 hectares sur l’ensemble du périmètre.

 

Inquiète du devenir des surfaces agricoles, je pense qu’au minimum la D.T.A. doit être respectée. L’augmentation du coût du pétrole peut à terme rendre très compétitive une agriculture locale qui représente un véritable atout pour le développement et l’image du département.

 

Par ailleurs, la question du devenir du Marché d’Intérêt National, doit etre traitée immédiatement avec sa relocalisation immédiate

 

4 - Des contraintes environnementales incontournables

 

Le fleuve Var

 

Le Var est un fleuve torrentiel. Tout risque d'inondation ne pourra jamais être totalement écarté. L’imperméabilisation des sols qui résulterait de la réalisation des grands équipements projetés, la réalisation de nombreux ponts supplémentaires (un tous les 2 kilomètres selon le projet d’agglomération de la CANCA) sont des facteurs aggravants le risque d’inondations.

 

La D.T.A. indique que « Compte tenu des risques d'inondation, il convient de limiter au strict minimum l'extension de l'urbanisation et l'implantation d'équipements en zone inondable dans la vallée du Var, cette extension devant être dûment justifiée par des impératifs spécifiques de localisation, et, en tout état de cause, être conforme aux dispositions du plan de prévention des risques ». La D.T.A. doit être respectée

 

L’approvisionnement énergétique

Le rapport de la mission de préfiguration de l’OIN insistait particulièrement sur la question de l’énergie en raison de « l’instabilité structurelle de la métropole en matière d’approvisionnement électrique ». Cependant, les propositions ne me paraissent pas suffisantes pour pallier à ce déficit. Je m’étonne d’ailleurs en particulier de la proposition d’implantation d’une usine de production d’électricité à partir d’une turbine à gaz, dans le contexte de pénurie prévisible des hydrocarbures les prochaines décennies.

 

L’eau potable

La nappe phréatique du Var alimente une bonne partie de la Côte d’Azur en eau potable. L’urbanisation à outrance de la vallée pose le double problème de la réserve en eau et des risques accrus de pollutions par infiltration.

 

L’élimination des déchets

C'est une question qui n’est toujours pas réglée au niveau du département. Il est indispensable de trouver des solutions à cette question avant de prévoir une urbanisation rapide et importante.

 

Aujourd’hui, les différentes annonces de créations d’équipements dans la vallée me paraissent incompatibles avec le « développement respectueux des équilibres naturels » qu’on nous promet (

 

La présence du fleuve et la protection des nappes phréatiques sont des éléments incontournables dans l’élaboration du projet d’aménagement. Une urbanisation accrue de la vallée du Var ne peut être envisagée avant d'avoir évalué les besoins en eau, les besoins énergétiques et les ressources disponibles ainsi que les modalités de la gestion des déchets.

5 - Les déplacements : la priorité aux transports collectifs

 

Les transports ferroviaires et TCSP

Depuis le débat public sur le contournement routier de Nice, il y avait un consensus pour considérer les transports collectifs comme prioritaires. Cet objectif n’apparaît plus dans les déclarations des décideurs départementaux. Les Chemins de fer de Provence avaient été annoncés comme devant évoluer vers un véritable RER. Cependant, après que leur passage en rive droite du Var ait été compromis par la mise en deux fois deux voies de la D 6202 bis, c’est maintenant leur existence dans la plaine du Var qui est menacée,

 

La priorité affichée aux transports collectifs s’accommoderait mal du remplacement d’un équipement existant, répondant à un réel besoin, par un autre. Il s'agit de deux infrastructures complémentaires, le train pour les déplacements interurbain, le tram pour les déplacements urbains. Limiter la ligne des Chemins de Fer de Provence au seul haut-pays est incompatible avec les projets d'en faire un véritable RER. L'amputation de la partie Sud enlèverait tout son sens à cette infrastructure,

 

Les travaux de modernisation des Chemins de Fer de Provence doivent se poursuivre. Leur passage en rive droite est plus que jamais d’actualité pour limiter la saturation du réseau routier, limiter la consommation des hydrocarbures et la pollution de l’air. Au-delà, il me paraît également nécessaire d'étudier une prolongation des chemins de fer de Provence vers l'Ouest, dans le moyen pays, le long de ce qui était le tracé d’un éventuel A8bis qui, lui, a été clairement rejeté lors du débat public sur le « Contournement routier de Nice ».

 

Le réseau routier

 

Christian Estrosi avait annoncé lors du Grenelle de l’Environnement, en 2008, que « le tout routier est terminé dans les Alpes-Maritimes ».

Pourtant il a mis en route au prétexte d’OIN la voie structurante menant au grand stade et appelée à desservir toute la zone…

Les aménagements routiers doivent avant tout concerner d’une part la sécurité, d’autre part la réalisation de voies dédiées aux transports collectifs routiers. Ceux-ci doivent être développés en complémentarité avec les Transports en Commun en Site Propre.

 

Je continuerai à me battre, comme dans ke passé, contre tout projet d’autoroute bis dans le moyen pays. Les financements pharamineux nécessaires à une telle infrastructure doivent être employés à la réalisation d’une voie ferrée de type RER reliant la plaine du Var au moyen-pays vers l’Ouest. Ainsi, il serait possible de soulager la ligne SNCF littorale saturée. La croissance démographique actuelle et prévisible du moyen-pays justifie un tel équipement.

 

Les transports maritimes

 

Le cabotage me paraît être l’un des éléments de réponse au transport de fret. Mais il est irréaliste d’envisager que tout le fret routier se fasse par voie maritime.

 

Après avoir échoué dans son projet pharaonique d’extension du Port de Nice, le président de la Métropole veut maintenant déplacer ce port à proximité de l’embouchure du Var. Ce projet dispendieux, qui n’apparaît pas dans le rapport de la mission de préfiguration de l’O.I.N., est encore une fois plus dicté par les intérêts financiers qu’il représente pour la CCI que par l’intérêt des populations locales. Outre la question de la faisabilité, se pose le problème de l'impact sur l’environnement côtier, avec la modification des courants marins, pouvant entraîner une érosion accrue du littoral avec des conséquences sur les activités touristiques.

 

 

III - L’intervention des citoyens : un enjeu majeur

Un autre développement pour la vallée du Var doit s'engager à partir de la volonté de répondre aux besoins exprimés par la population. C'est pourquoi l'élaboration de tout projet d'aménagement et de développement doit se faire de la façon la plus démocratique possible, dans la plus large concertation, en associant dès maintenant l'ensemble de la population locale et de ses élus.

Un schéma global d’aménagement et de développement avec un objectif de développement durable doit être élaboré. Il doit avant tout répondre au plus vite aux problèmes auxquels se heurtent les populations, les entreprises locales, y compris les activités agricoles :



  • Déplacements par des transports collectifs routiers et ferroviaires performants

  • Logement social de qualité et commerces et activités de proximité

  • Agriculture performante sur des espaces équipés

  • Équipements collectifs dans les domaines de la formation, de la santé, de l’accompagnement du handicap et de la vieillesse …

  • Espaces paysagers préservés et mis en valeur



 

Pour cela un grand débat public doit être mené sur les orientations d'aménagement et de développement ainsi que sur l'ensemble des grands équipements envisagés.

 

 

GAUCHE ALTERNATIVE

Les ALTERNATIFS, la FASE 06,
la GAUCHE ANTICAPITALISTE, le Nouveau Parti Anticapitaliste,
le Réseau Objection de Croissance 06
 
à : Nadège Bonfils
coordinatrice du collectif « O.I.N. Plaine du Var : Pour un Débat Citoyen »
0615907209
 http://collectif-oin-plaineduvar.over-blog.com/

Veuillez trouver ci-dessous les réponses pour les candidates et candidats GAUCHE ALTERNATIVE :
Loïc Fortuit/Elisabeth Caron 1ère circonscription ; Bruno Della Sudda/Redija Arabat-Ziane 3e circonscription  ; Florence Ciaravola/Eve Noailly 5e circonscription  ; Philippe Carenzo/Mathieu Glasson 7e circonscription.
 
Le collectif « O.I.N. Plaine du Var : Pour un Débat Citoyen » à décider de vous interpeller par les questions suivantes (en partenariat avec France Nature Environnement et son réseau régional) :
 
1.Êtes-vous pour ou contre l'Opération d'Intérêt National Plaine du Var, compte tenu notamment des problématiques agricoles, environnementales et légales qui font parties de l'enjeu ?
  
CONTRE, résolument contre.
    C'est une opération anti-démocratique ;
    C'est une opération anti-écologique.
    Et il ne s'agit pas, pour nous, d'une question secondaire ou purement locale.
    Le principe même de ce type de démarche (création de l'OIN par décret gouvernemental), qui permet de déroger "d'en haut" aux règles d'urbanismes fixées par les plans et schémas locaux et régionaux est en totale contradiction avec les principes et pratiques autogestionnaires qui nous animent. Il est contraire même avec les bases élémentaires de la démocratie.
    Quant à artificialiser encore plus qu'ils ne le sont le cours et le delta d'un fleuve côtier capricieux ; construire des dizaines de logements, bureaux, commerces, lieux de loisir, un stade, une salle de congrès, etc. ; multiplier voies routières nouvelles et ponts sur le Var ; menacer la nappe phréatique ; détruire des terres fertiles... tout en prétendant réaliser une "Eco-vallée" exemplaire est mensonger et contraire aux principes les plus évidents de protection de l'environnement et d'une gestion écologiquement responsable.
    Si l'on ajoute à ces considérations l'aspect du montage économique à grand renfort de PPP (Partenariat public privé), pour le seul profit de grands groupes privés, jamais des citoyennes et citoyens ; l'analyse délirante (en termes de considérations historiques, géographiques, sociologiques, économiques, etc.) du rapport de préfiguration ; la logique de concurrence des territoires mise en œuvre ; l'absence de plan d'ensemble quatre ans après la création ; l'absence de débat(s) public(s)... rien ne justifie à nos yeux la poursuite de cette Opération. 
 
2. comment avez vous réagit a l'annonce de L'O.I.N, et quelles ont été vos actions depuis son projet de création jusqu'à ce jour ?
  
RAPIDEMENT. L'annonce du projet d'OIN s'est faite en catimini et nous avons contribué à le mettre sur la place publique, en particulier grâce à la présence d'un élu Alternatifs au conseil municipal de Nice (demande d'inscription d'un vote sur l'OIN au C. M. de Nice par Bruno Della Sudda en décembre 2007).
    Seule la Gauche alternative, une partie des écologistes et du monde associatif, s'opposait alors à l'OIN. Au Conseil régional comme au conseil municipal, les autres composantes de la gauche ont approuvé ou, au mieux, se sont alors abstenues sur cette question.
    Sur le plan politique c'est cette même ligne anti-OIN qui a été défendue par la liste "NiCEA" aux municipales et par les candidatures de la gauche alternative aux cantonales, en particulier celle de Sandrine Bouesnard et Mathieu Glasson dans le 14e canton.
    Sur le plan militant, en juin 2008, nous étions partie prenante de la première constitution d'une première coordination "Pour un Aménagement Démocratique et Écologique de la plaine du Var", sous l'intitulé "OIN ? NON MERCI !" ; puis de la nouvelle coordination... qui nous interroge aujourd'hui.
 
3. Une fois élu député-e, comment comptez-vous envisager votre action vis-à-vis de l'O.I.N. Plaine du var ?
  
ABROGATION. Nous nous prononçons clairement pour l'abrogation du décret ayant créé cette OIN. Bien sûr, le décret de création relevant du gouvernement et non de l'assemblée, les député-e-s n'ont pas pouvoir pour l'annuler. Ce qui n'empêche pas d'en faire la demande au gouvernement.
    Cette abrogation permettrait le retour à la primauté de la DTA sur ce territoire, puis l'élaboration concertée avec les populations d'un vrai projet d'aménagement pour la plaine du Var, son delta et les collines encadrant la vallée.

 

  ---------- Message transféré ----------
De : emile.tornatore@laposte.net <emile.tornatore@laposte.net>
Date : 1 juin 2012 07:46
Objet : Re:Fwd: Interpellation du "Collectif O.I.N. Plaine du Var : Pour un Débat Citoyen"

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À : collectif OIN plaine du Var <collectifoinplaineduvar@gmail.com>


En vous remerciant pour ce questionnement nous vous donnons nos réponses
Cordialement
Frédérique Cattaert Emile Tornatore

Le collectif « O.I.N. Plaine du Var : Pour un Débat Citoyen » a décidé de vous interpeller par les questions suivantes (en partenariat avec France Nature Environnement et son réseau régional) : 

1.Êtes-vous pour ou contre l'Opération d'Intérêt National Plaine du Var, compte tenu notamment des problématiques agricoles, environnementales et légales qui font parties de l'enjeu ?

Notre démarche de développement s’est inscrite dans une logique de planification écologique. Bien évidemment cet engagement suppose que la mise en oeuvre soit déclinée dans une vision globale ; mais toute initiative locale doit permettre des avancées.

Pour le cas précis de la « Plaine du Var » nous sommes dans un territoire à enjeux stratégiques du point de vue écologique, économique et social, en même temps dans un territoire complètement saccagé par des années de politique ultralibérale.

C’est pourquoi nous sommes favorables à une Opération d’Intérêt National sur cet espace remarquable des Alpes Maritimes. Pour autant nous ne sommes pas d’accord avec les orientations proposées par la direction actuelle.

Pour ce qui est des activités agricoles nous avons créé à partir de la CCCA une stratégie de développement agricole sur les terrains sur lesquels nous avions la possibilité de la faire. Ainsi est né le « Pôle Agricole de la CCCA » qui est un projet parfaitement déclinable dans le reste de la vallée. Grâce à ces aspects novateurs et exemplaires ce projet a été soutenu par le Conseil Général, le Conseil Régional et par EPF pour sa partie foncière. Nous sommes convaincus qu’une des raisons de la destruction de la CCCA était de liquider ce projet ; mais il reste encore totalement d’actualité.

 

2. comment avez vous réagit a l'annonce de L'O.I.N, et quelles ont été vos actions depuis son projet de création jusqu'à ce jour ?

Nous plaçons le fonctionnement démocratique comme un fondement de notre démarche politique.

Dés l’annonce de l’O.I.N.nous avons tenu de multiples réunions pour que la population du département soit avertie de cette initiative. Nous avons invité les habitants de la vallée à se constituer en association pour être les interlocuteurs potentiels de la structure administrative qui allait se mettre en place. Nous avons utilisé tous les moyens d’information pour rendre publique et faire connaître la constitution de l’O.I.N. Depuis nous avons poursuivi sur cette voie en soutenant toutes les démarches qui permettaient de mettre en place un fonctionnement démocratique autour de cette opération.

Avec nos moyens, nous avons tenté d’orienter la logique de cette opération vers une stratégie de développement plutôt que d’aménagement.

Nous avons refusé les premiers projets avancés par l’Etablissement Public d’Aménagement de l’O.I.N. car ils ne constituent que la reprise des logiques de Jacques Médecin pour le redéploiement de la ville de Nice dans la plaine du Var. Ces projets sont dangereux et nous continueront à les combattre et d’être aux côtés de celles et ceux qui s’y opposent.

Sur les activités agricoles nous avons été aux côtés d’Emmanuelle Gaziello et des associations qui se sont opposées à la construction du « Grand Stade », nous avons dit notre opposition à l’installation du M.I.N.sur les terrains agricoles du Conseil Général à La Gaude. Certains espaces qui sont occupés par le Grand Stade sont la propriété foncière de la ville de Nice qui aurait du les mettre à la disposition de nouvelles activités agricoles porteuse d’avenir et notamment les productions certifiées « bio » qui font défaut dans notre département. Il en est de même pour les terres de La Gaude qui vont être bétonnées.

Ces terres doivent être remises aux agriculteurs qui dans cette plaine du Var ont toujours fonctionné sur la base d’une agriculture paysanne.

 3. Une fois élu député-e-, comment comptez-vous envisager votre action vis-à-vis de l'O.I.N. Plaine du var ?

Nous sommes candidats du Front de Gauche dans la 2ème circonscription des Alpes Maritimes, aussi nous partageons la réponse apportée par Emannuelle Gaziello qui est candidate dans l’autre circonscription couvrant la « Plaine du Var ».

 

gildasdupre gildasdupre@laposte.net
 10:18 PM (8 minutes ago)
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to me
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Je suis réservé sur l'OIN en raison précisément du manque de prise en considération de l'impact environnemental
de cette opération et du manque de transparence qui la caractérise.

Sensibilisé sur les enjeux de l'OIN par les habitants des petites communes de la cinquième circonscription, je
veillerais, notamment si j'étais élu, au respect de la légalité dans la conduite de cette opération, et je défendrais
l'intérêt général.

A mon sens, une Opération d'Intérêt National ne doit pas se réduire à une Opération d'Intérêt que pour les
"bétonneurs".

Gildas DUPRE
Candidat du Centre pour la France dans la 5ème circonscription
http://gildasdupre.blogspot.fr/
06.44.09.42.44

 

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